Par la suite, le tracé de la voie antique devint celui de la route royale de Bordeaux à Bayonne. Un relais de la poste fut créé à Liposthey en 1464. Le village se retrouve ainsi mentionné comme relais de poste à cheval sur la carte dressée par les géographes du Roi Louis XIV en 1676.

Cité sur la carte des chemins de Saint-Jacques de Compostelle de 1648, Liposthey fut aussi fréquenté par les pèlerins empruntant la voie de Tours. Un hôpital aurait existé dans le village pour l'accueil des pèlerins.

Au cours du Moyen Age, le village était un lieu de péage et le nom actuel de Liposthey viendrait d'un nom roman issu du latin médiéval "lucu posteriu" signifiant bois de péage. A cette époque, le nom du village était orthographié sans "h", c'est-à-dire "Lipostey". C'est seulement vers 1860 que la commune prit son orthographe actuelle avec l'ajout du "h".

Après la Révolution Française de 1789, Liposthey connut un épisode administratif singulier. A cette période, la commune fut rattachée sans concertation à sa voisine, la commune de Pissos. Depuis cette perte d'indépendance et pendant plus de 60 ans, des élus locaux se sont battus sans relâche pour que Liposthey soit de nouveau reconnu comme une commune à part entière. Après de nombreuses démarches et négociations, Liposthey retrouva son entière autonomie en 1859 sous l'administration de Napoléon III.

Au cours de la seconde moitié du XIXème siècle, le système agro-pastoral ancestral qui dominait jusqu'ici l'économie locale disparut progressivement. En effet, la lande humide et marécageuse, parcourue par les troupeaux de moutons surveillés par les bergers échassiers, fut assainie et plantée de pins maritimes suite à la loi du 19 juin 1857. Cette loi, également appelée loi relative à l'assainissement et à la mise en culture des Landes de Gascogne, marqua un tournant dans l'histoire régionale et par conséquent dans l'histoire de Liposthey. Toute l'économie locale s'orienta vers le gemmage et l'exploitation industrielle de la résine et du bois. La lande laissa alors la place à la forêt landaise.

Au XIX^e siècle, Liposthey fut l'un des vingt postes landais du télégraphe aérien Chappe. Il fut installé en 1822 sur une tour carrée, disparue aujourd'hui.

Jusqu'au cours du premier tiers du XX^e siècle, des marchés hebdomadaires importants se tenaient à Liposthey tous les lundis. On y venait de toute la lande, même depuis Mont-de-Marsan, Dax, Bordeaux et La Teste pour le commerce de divers produits : vin, grain, farine, goudron, matières résineuses, laine, épicerie…

L'histoire de Liposthey est liée à l'évolution des moyens d'échange et de transport. Initialement route royale, puis route impériale n° 132, ensuite route nationale 10 et maintenant autoroute A63, l'axe de communication Nord Sud sur lequel est situé Liposthey a largement influencé le village, comme en témoignent les derniers aménagements liés à l'autoroute A63 en 2013.